mercredi 1 mai 2019

A qui profite l’emprisonnement de Rui Pinto ?

« Quels intérêts servent l'emprisonnement de Rui Pinto? ».
C'est la question qui se pose un journaliste du New York Times enquêtant sur le commerce frauduleux du football et qui remet en question l'arrestation du pirate informatique portugais, Rui Pinto, collaborateur de Football Leaks dans une affaire d'extorsion présumée : c'est un cas unique dans le système judiciaire portugais.
Tariq Panja, journaliste au New York Times et quo-auteur de « Football's Secret Trade », (Les affaires secrètes du football) a révélé sur des réseaux sociaux qu'il n'y avait « aucun précédent dans l'histoire du Portugal », qu'une personne accusée de tentative d'extorsion soit arrêtée et emprisonnée avant le procès. 

La députée européenne Ana Gomes a rendu visite au hacker Rui Pinto, détenu dans les locaux de la police judiciaire de Lisbonne. La visite a également permis de remettre à Rui Pinto le prix aux « Journalistes Dénonciateurs et Défenseurs du Droit à l’Information », décerné par la gauche parlementaire européenne. 

Rui Pinto qui a dénoncé des stratagèmes d'évasion fiscale dans le football international, par le biais de la diffusion de milliers de documents sur Internet, et à laquelle la mesure de «  garde à vue qui peut durer jusqu'à six mois », dans l'attente d'un jugement sur l'affaire dans laquelle le fonds d'investissement Doyen Sports l'accuse de tentative d'extorsion.
Rui Pinto a été livrée par les autorités hongroises à la justice portugaise en mars et est actuellement détenu dans les prisons annexées à la police judiciaire de Lisbonne.
Les avocats de la défense du hacker, âgée de 30 ans, ont fait appel de la mesure appliquée par le tribunal pénal de Lisbonne et attendent la décision, tout en restant en collaboration avec les autorités d'autres pays qui enquêtent sur des fraudes fiscales au football.

La Fédération Portugaise de Football et l'UEFA ont demandé à être des assistants dans l'affaire contre Rui Pinto. Les deux institutions ont l'intention de participer au procès impliquant le présumé pirate informatique, en aidant le Ministère Public à découvrir la vérité, sachant qu'à l'avenir, les 2 institution peuvent se juger offensées. 

Bien entendu le club portugais du Benfica, c'est constitué partie civil dans le processus, dans l'espoir de prouver que Rui Pinto est responsable de l'accès au courrier électronique du club, ce qui avait entraîné la divulgation d'informations compromettantes et une action en justice conséquente.
Autrement dit, des voyous qui se plaignent qu'on dévoile leurs méfaits, et dans le cas du Sport Lisboa e Benfica il y en a un sacré nombre et ça ne relève pas que de l'argent, car la corruption est beaucoup plus vaste.

Aucun commentaire: