dimanche 10 juillet 2011

Cyclisme-Tour : Rui Costa, le Portugais qui brille en France

Rui Costa a poursuivi hier avec sa victoire dans la 8e étape du Tour de France sa belle histoire sur le sol français, où il s'était révélé en 2009 par une victoire aux Quatre Jours de Dunkerque, un an après une deuxième place au Tour de l'Avenir.
Rui Alberto Faria Da Costa est basé à Porto mais réussit en France. Quelques passages dans l'Hexagone ont suffi au Portugais aux yeux clairs pour se faire un nom. Ses résultats l'ont d'abord distingué. Dans le Tour de l'Avenir 2008, la plus grande course espoirs, où il a talonné (36 secondes) au classement général le Belge Jan Bakelants. L'année suivante, ce bon rouleur, d'un tempérament offensif, passait professionnel dans l'équipe espagnole Caisse d'Epargne où il a dû ranger sa solide confiance en lui pour se fondre dans un fonctionnement en équipe. Parfois à l'extrême, et on le retrouve souvent à remercier (trop?) longuement ceux qui l'aident et l'entourent. Sur un vélo, Rui Costa aime l'effort l'individuel: il a décroché la plupart de ses succès en contre la montre ou au terme d'échappées, comme lors de la 8e étape du Tour de Suisse 2010 ou hier sur les pentes du Massif Central.

Dopage, bagarre...
«Quand j'ai vu l'écart sur Vinokourov au dernier kilomètre, je me suis dit que ce serait compliqué. Mais j'ai bien géré mes forces. Dans l'avant-dernier col, on s'est retrouvé à deux avec Van Garderen, on pensait pouvoir aller au bout. Puis les deux Français (Riblon, Gautier) sont revenus et ça a changé. Il y a eu moins d'entente, une succession d'attaques. J'ai jaugé la force de mes adversaires et j'ai décidé d'y aller à 5 kilomètres, je me sentais le plus fort.» Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 24 ans, a également défrayé la chronique, en France comme dans son pays. Il a été contrôlé positif à un produit stimulant fin juin2010 en même temps que son frère Mario. Ce résultat lui avait été notifié en août, après le Tour de France... lors duquel il s'était fait remarquer pour une échauffourée avec l'Espagnol Carlos Barredo, avec échanges de coups de poing puis empoignade au sol, à l'arrivée de la 6e étape à Gueugnon. Les deux coureurs avaient reçu des amendes pour «injures et menaces dans le final de l'étape» et «comportement incorrect après l'arrivée». «Ce n'est pas joli du tout, mais depuis nous sommes bons amis», a-t-il assuré, hier. Pour son contrôle positif, il a écopé en première instance d'un an de suspension puis, après appel, de cinq mois.

Deuxième victoire portugaise en deux ans
Pour leur défense, les deux frères ont affirmé avoir pris, «sur les conseils d'un nutritionniste», «un complément alimentaire à base d'arginine», en ignorant qu'il contenait «une quelconque substance interdite». Repris par Movistar en avril dernier, il a signé hier en Auvergne la deuxième victoire en deux ans du cyclisme portugais sur le Tour de France, après Sergio Paulinho l'an dernier à Gap. «Il est temps de reconnaître le talent des Portugais dans le cyclisme international», déclarait-il en février dernier. «Un coureur portugais peut également être parmi les meilleurs». Source Le Télégramme

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