dimanche 23 mai 2010

C1 : Le Général Mourinho et l'artiste Milito

"L'Inter a une histoire pleine de succès, mais qui remonte à loin. Le président Massimo Moratti est un homme formidable, je le remercie de m'avoir engagé, je serai très heureux de le voir pleurer de joie". C'est Mourinho qui à pleuré !
N'en déplaise aux réalisateurs de TF1, qui ont préféré montrer un gros plan de Ribery pendant que José Mourinho recevait sa médaille de Champion d'Europe des mains de Michel Platini, «son» Internazionale a réussi un retour fracassant au sommet du football mondial en remportant la Ligue des Champions contre le Bayern Munich (2-0) samedi à Madrid, signant un fabuleux triplé après avoir gagné le championnat et la Coupe. Deux buts d'"El Principe" Milito (35e et 70e) ont donné à l'Inter le trophée que le club attendait depuis 45 ans et son doublé en C1 en 1964 et 1965, les années du "catenaccio" d'Helenio Herrera.
Son lointain successeur, "Mou" a remporté sa deuxième C1, après sa victoire à la tête du FC Porto en 2004, et conforté l'idée qu'il était le "Special One". Les cinq étages bleus et noirs du stade n'ont pas manqué de chanter le nom de l'entraîneur portugais.
Il a remporté le duel des maîtres tacticiens grandes gueules contre son mentor, Louis van Gaal, avec qui avait appris le métier à Barcelone à la fin des années 2000. Et il a gagné dans un stade Santiago-Bernabeu qui l'attend peut-être, tant le Real Madrid lui fait les yeux doux pour l'année prochaine. José Mourinho rejoint Ernst Happel (Feyenoord 1970 et Hambourg 1983) et Ottmar Hitzfeld (Dortmund 1997 et Bayern 2001), les seuls jusqu'alors à avoir remporté la C1 à la tête de deux clubs différents.
Arbitre : Howard Webb (Angleterre)
BAYERN : Butt, Lahm, Van Buyten, Demichelis, Badstuber, Van Bommel, Schweinsteiger, Altintop, Robben, Olic et Müller.
Remplaçants : Rensing, Görlitz, Contento, Pranjic, Tymoshchuk, Klose et Gomez.
INTER: Júlio César, Maicon, Lúcio, Samuel, Chivu, Zanetti, Sneijder, Cambiasso, Eto'o, Milito et Pandev.
Remplaçants : Toldo, Córdoba, Materazzi, Stankovic, Muntari, Mariga et Balotelli.

«Une victoire des portugais ? Non, seulement de ceux qui me soutiennent depuis que j'ai quitté le Portugal en 2004. Je représente ceux qui sont avec moi et non la généralité des portugais». Les propos de José Mourinho dans une conférence de presse avant la finale, sont rentrées aujourd'hui dans son contexte.
Autant j'ai pu détester Mourinho le jour ou il a déchiré le maillot d'un joueur du Sporting dans les couloirs d'Alvalade (Rui Jorge) lors du match Sporting vs FC Porto le 31 janvier 2004, autant je le soutiens dans son parcours international. J'admire ses capacités d'entraineur et de meneur d'hommes, et surtout comme portugais «délocalisé» habitué à voir la plupart de mes compatriotes subir sans rien dire, j'aime son arrogance, ça change. Pourvu que ce soit la voie ouverte à l'affirmation de la fierté Lusitanienne.

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