Le Parti socialiste portugais remporte les législatives
Le Parti socialiste (PS, centre gauche) a gagné, dimanche 27 septembre, les élections législatives au Portugal, mais sans retrouver la majorité absolue avec laquelle il gouvernait depuis février 2005.
A l'issue de ce scrutin marqué par une forte abstention (environ 40 %), les socialistes devancent largement le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), avec 36,6 % des voix contre 29,1 %, soit 96 députés sur 230 contre 78.
A l'issue de ce scrutin marqué par une forte abstention (environ 40 %), les socialistes devancent largement le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), avec 36,6 % des voix contre 29,1 %, soit 96 députés sur 230 contre 78.
Le premier ministre sortant, José Socrates, 52 ans, satisfait d'une victoire "sans ambiguïté", devra chercher des appuis pour trouver une majorité parlementaire ou bien gouverner en minorité, si le président de la République lui demande, comme c'est logique, de former l'exécutif.
L'ampleur de la victoire socialiste est un revers sévère pour le PSD, quelques mois seulement après son succès surprise aux élections européennes du 7 juin. La candidate conservatrice, Manuela Ferreira Leite, 68 ans, n'a pas réussi à profiter des fortes critiques qui ont accompagné les derniers mois du gouvernement Socrates. Son manque de charisme et les nombreuses erreurs d'une campagne en demi-teinte ont favorisé sur sa droite le Centre démocrate et social (CDS-PP, populiste) qui obtient 10,5 % des suffrages et 21 parlementaires, un score qualifié "d'historique" par ses dirigeants.
"Le PSD pensait que, pour gagner les élections, il fallait ne rien faire d'autre qu'attendre que José Socrates les perde, mais ils se sont trompés de stratégie", a commenté Antonio Costa, le maire socialiste de Lisbonne. Le résultat marque une victoire personnelle pour José Socrates, dont la personnalité a dominé toute la campagne. Détesté par une bonne partie de l'opinion publique pour son "arrogance" et son "autoritarisme", cerné par des rumeurs et des affaires, ce tenant de l'aile droite du PS apparaissait comme le maillon faible de son parti après des élections européennes catastrophiques, où il n'avait attiré que 26 % de votants.
En première ligne dans la campagne, il a réussi à inverser la tendance dans la dernière semaine avant le scrutin. Toutefois, les réformes libérales qu'il a menées au pas de charge pour moderniser l'administration et réduire le déficit public du pays avant de se trouver confronté à la crise ont valu au Parti socialiste de perdre de nombreuses voix sur sa gauche.
Le Bloco de esquerda (Bloc de gauche, BE, anticapitaliste), un jeune parti né en 1999 du rassemblement de militants trotskistes et maoïstes, a confirmé son bon résultat des européennes. Avec 9,9 % des voix, il obtient 16 sièges, soit le double de la précédente législature. Son leader, Francisco Louça, a réussi son pari de faire perdre au PS "sa majorité absolue et son arrogance" en faisant campagne sur la fracture sociale.
Le BE prend l'ascendant sur le Parti communiste portugais (PCP), dont la coalition avec les écologistes (CDU) a obtenu 7,9 % des voix (15 sièges). Au total, la gauche de la gauche pèse désormais près de 18 %, mais elle demeure divisée et, sauf surprise, n'envisage pas d'appuyer le futur gouvernement socialiste.
Un accord entre les deux grands partis du centrao (grand centre) formé par le PS et le PSD n'est pas non plus à l'ordre du jour. Cependant, Manuela Ferreira Leite a promis "une opposition responsable" de sa formation "face à toutes les difficultés du pays".
Source "Le Monde"
L'ampleur de la victoire socialiste est un revers sévère pour le PSD, quelques mois seulement après son succès surprise aux élections européennes du 7 juin. La candidate conservatrice, Manuela Ferreira Leite, 68 ans, n'a pas réussi à profiter des fortes critiques qui ont accompagné les derniers mois du gouvernement Socrates. Son manque de charisme et les nombreuses erreurs d'une campagne en demi-teinte ont favorisé sur sa droite le Centre démocrate et social (CDS-PP, populiste) qui obtient 10,5 % des suffrages et 21 parlementaires, un score qualifié "d'historique" par ses dirigeants.
"Le PSD pensait que, pour gagner les élections, il fallait ne rien faire d'autre qu'attendre que José Socrates les perde, mais ils se sont trompés de stratégie", a commenté Antonio Costa, le maire socialiste de Lisbonne. Le résultat marque une victoire personnelle pour José Socrates, dont la personnalité a dominé toute la campagne. Détesté par une bonne partie de l'opinion publique pour son "arrogance" et son "autoritarisme", cerné par des rumeurs et des affaires, ce tenant de l'aile droite du PS apparaissait comme le maillon faible de son parti après des élections européennes catastrophiques, où il n'avait attiré que 26 % de votants.
En première ligne dans la campagne, il a réussi à inverser la tendance dans la dernière semaine avant le scrutin. Toutefois, les réformes libérales qu'il a menées au pas de charge pour moderniser l'administration et réduire le déficit public du pays avant de se trouver confronté à la crise ont valu au Parti socialiste de perdre de nombreuses voix sur sa gauche.
Le Bloco de esquerda (Bloc de gauche, BE, anticapitaliste), un jeune parti né en 1999 du rassemblement de militants trotskistes et maoïstes, a confirmé son bon résultat des européennes. Avec 9,9 % des voix, il obtient 16 sièges, soit le double de la précédente législature. Son leader, Francisco Louça, a réussi son pari de faire perdre au PS "sa majorité absolue et son arrogance" en faisant campagne sur la fracture sociale.
Le BE prend l'ascendant sur le Parti communiste portugais (PCP), dont la coalition avec les écologistes (CDU) a obtenu 7,9 % des voix (15 sièges). Au total, la gauche de la gauche pèse désormais près de 18 %, mais elle demeure divisée et, sauf surprise, n'envisage pas d'appuyer le futur gouvernement socialiste.
Un accord entre les deux grands partis du centrao (grand centre) formé par le PS et le PSD n'est pas non plus à l'ordre du jour. Cependant, Manuela Ferreira Leite a promis "une opposition responsable" de sa formation "face à toutes les difficultés du pays".
Source "Le Monde"
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