Euro 2016 : Le Point.fr sur la Seleção
Encore beaucoup d'agitation
sur les réseaux sociaux et dans la presse portugaise. Visiblement le
Portugal dérange. Après les ignominies écrites par journal 20
minutes le dimanche 26 juin c'est autour de l'hebdomadaire Le Point de s’acharner sur
l'équipe du Portugal.
La qualification de
Cristiano Ronaldo et consorts pour le dernier carré de la
compétition relève de l'injustice, puis du miracle. Démonstration.
Par Emmanuel Ammar
Publié le 01/07/2016 à
13:33 | Le Point.fr
Les dieux du foot sont
farceurs ! Ils se sont bien payé notre tête en offrant au père
Cristiano et à ses apôtres un ticket pour les demi-finales de la
compétition. Car jamais dans cet Euro la Selecção n'a dominé ses
adversaires lors des cinq rencontres qu'il lui a été donné de
disputer. Des adversaires pourtant modestes, à l'exception de la
Croatie en 8e de finale. D'ailleurs, le Portugal n'a jamais mené
au score ou remporté le moindre match au terme des 90 minutes
réglementaires.
La poule F dont avaient
hérité les Lusitaniens était « l'anti-groupe-de-la-mort ». Elle
aurait dû garantir aux joueurs de Fernando Santos 9 points
facilement glanés et une première place incontestable. Il n'en fut
rien. Certes, la ritournelle est connue : « Il n'y a pas de petite
équipe dans ces compétitions. » Mais on doit à la vérité de
dire que l'Islande, l'Autriche et la Hongrie étaient des adversaires
objectivement inférieurs au Portugal. Et c'est bien lui qui a
déjoué, non ceux-là qui ont bien joué. Le parcours fabuleux de
l'Islande et la pugnacité de la Hongrie ne font pas d'elles de
grandes nations de football.
Zéro victoire en poule
Quand la lucidité succédera
à l'ivresse de la qualification, les supporteurs portugais se
demanderont par quel miracle leur équipe se retrouve dans le dernier
carré du tournoi, réalisant qu'elle n'a pas aligné la moindre
victoire en phase de groupes contre un trio d'adversaires très
abordables, pas plus qu'elle n'a remporté de rencontre dans le temps
réglementaire en phase finale jusqu'à maintenant.
La performance du
Portugal lors des poules fut simplement et littéralement nulle,
comme ses résultats : 1-1 face à l'Islande, 0-0 contre l'Autriche
et 3-3, trois ridicules
points et une piteuse 3e
place, ce qui n'empêcha pas Cristiano Ronaldo de fustiger la «
petite mentalité » de l'Islande. La drôlerie du système de
qualification pour les huitièmes repêchant les 4 supposés «
meilleurs troisièmes » des groupes fut une chance inespérée pour
les petits camarades de Cristiano Ronaldo de franchir la première
étape de la compétition. Une injustice lorsqu'on songe que la
Turquie avait dans le même temps réussi à s'imposer au moins une
fois – 2-0 contre la République tchèque – dans une poule
autrement plus relevée, constituée de la Croatie et de l'Espagne. À
la faveur d'une meilleure différence de buts, mais sans la
moindre victoire, le Portugal a privé la Turquie de ce qui aurait dû
lui revenir de droit.
Nuls avant et après
Mais on pouvait espérer un
sursaut et une remise en question. Erreur ! Ils ont attaqué leur
huitième de finale contre la Croatie avec la même frilosité et la
même mesquinerie, nous livrant au passage un spectacle mortellement
ennuyeux. La Selecção a subi le jeu et les assauts croates pendant
117 minutes jusqu'à ce but de Ricardo Quaresma d'une cruauté sans
nom. C'est ainsi que les hommes de Fernando Santos éliminaient
l'équipe la plus séduisante et la plus télégénique de cet Euro.
En quart de finale, la
Pologne emmenée par Robert Lewandowski refroidit d'entrée de jeu
les ardeurs lusitaniennes. On se dit alors que la farce est terminée.
Pas du tout. Seul un exploit du jeune Renato Sanches relance le
suspense jusqu'à cette séance de tirs au but, 90 minutes plus tard.
Et là, il faut admettre que les Portugais savent y faire. Quand il
n'y a pas un Ricardo dans les cages, le fidèle Rui PatrÍcio reprend
la charge de son prédécesseur en arrêtant un tir au but, celui du
malheureux Jakub Blaszczykowski. Le même Quaresma qui crucifiait la
Croatie lors du match précédent transforme le tir au but de la
qualification. Le Portugal est en demi-finale. Un miracle qui doit
(enfin) l'inciter à la modestie.
NDLR :
Le Portugal, les joueurs portugais et la communauté lusophone
en France, sauront répondre le moment venu.
5 commentaires:
La qualité de l'article tient dans la précision du journaliste. En effet le Portugal n'a jamais mené au score...à si lors du premier match contre l'Islande...c'est con. Le Portugal n'a jamais dominé ses adversaires....à si contre l'Autriche où on a mis 2 poteaux et raté un penalty mais apparemment c'est pas suffisant...Le Portugal a été l'équipe qui a le plus tiré en phase de groupe mais bon c'est pas assez pour satisfaire ce specialiste qui en plus de raconter des âneries, il donne de fausses infos.
Moi je suis belge. On a été éliminé par le Pays de Galles qui est certes moins "doué" que nous mais qui a eu plus de cœur et de détermination. Je pense donc que chaque équipe qui arrive dans le dernier carré mérite sa place. :-)
Pas étonnant. Il y a toujours une forme de dédain, de sentiment de supériorité de la part des français par rapport à nous et pas forcément méchamment: on est les gentils étrangers qui travaillent bien et qui ont des traditions pittoresques (!!!).
Et si en plus ça vient d'un journal de BOBOS, alors ...
Il y a un excellent papier de Sonia Carneiro dans ce journal. A voir sur Le point.fr
C'est un avis que je partage.
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