Un pervers ménage à trois !
Felipe Vieira, Président de Benfica et Pinto da Costa, Président de Porto,
du temps où ils étaient ensemble à Porto.
Le Président du Sporting à de nouveau
jeté un pavé dans la mare en pointant du doigt l'alliance
Benfica / Porto / Luís Duque, nouveau Président de la Liga des Clubs.
L'élément détonateur ? La non
utilisation de la part de Belenenses de deux de ses meilleurs joueurs
contre Benfica, Miguel Rosa et Deyverson, ses deux joueurs ayant déjà
vêtu par le passé le maillot de Benfica. L'article 52 du règlement
de la Liga interdit tout type d'accord entre les clubs dans ce genre
de situation, et pourtant !
Mário Figueiredo, ancien Président de
la Liga Portugaise de Football Professionnel (LPFP), a vu sa
réélection de juin annulée par le Conseil de Justice de la
Fédération Portugaise de Football (FPF)… Le nom de Luís Duque,
est apparu le 20 octobre, une semaine avant la date du nouveau
scrutin. 28 clubs ont appuyé sa candidature, seuls le Sporting et le
Nacional Madère n’ont pas suivi. Le nouveau président de la Liga
n’a même pas eu à faire campagne. Pas de liste d'opposition.
Luís Duque, Président de la Liga Portugaise.
Au terme d’une réunion qui s’est
tenue à Coimbra, Tiago Ribeiro, président d’Estoril, s’est fait
le porte-parole des autres clubs : « Luís Duque est un homme
avec une grande expérience dans le football professionnel, dans ce
sens, Benfica et le FC Porto ont travaillé pour son élection ».
Le Sporting n’était pas présent à
la réunion de Coimbra. Pour Bruno de Carvalho, Luís Duque « est
la continuité de la politique du tout est permis ». Luis Duque est
un ancien du Sporting. Et c’est bien là que le bât blesse. Son
premier passage à Alvalade, en tant que directeur sportif, fut
ponctué d’un titre de champion en 2000. En 2010, il intègre
l'équipe de Godinho Lopes, en tant que vice-président et
administrateur de la SAD (Société Anonyme Sportive). En octobre
2012, il quitte ses fonctions et les élections anticipées porteront
Bruno de Carvalho à la présidence du Sporting.
Bruno de Carvalho, Président du Sporting.
Dès sa prise de pouvoir, Bruno de
Carvalho va commander un audit sur la gestion de ses prédécesseurs.
Une plainte va même être déposée et Luís Duque (comme Godinho
Lopes ou Carlos Freitas, ex-directeur sportif) est dans le
collimateur. Le 1er octobre, la décision d’une action en justice
est validée en AG. Le recrutement de Jeffren, les contrats de
Rodriguez et Izmailov sont remis en cause. Luís Duque, qui avait un
salaire de 20.000 euros mensuels à Alvalade, est pointé du doigt.
Voilà pourquoi une partie de l’univers « Sportinguista »
n’accepte pas le nouveau visage du la LPFP.
En 1998, Luís Duque, avait déjà
tenté sa chance aux élections de la FPF. Il sera battu par Gilberto
Madail … Et le Sporting ne le soutenait déjà pas.
Luís Duque est un choix politique. Et
politisé. Comme la plupart des anciens patrons de la Liga, il a
occupé de hautes fonctions politiques. Il a été impliqué dans
plusieurs affaires : marchés publics, privatisation obscure de
société publique, détournement de fonds, financements fictifs.
Luís Duque doit gérer pas mal de gros
dossiers :
- La collectivisation des droits télé
était l’un des combats menés par Mário Figueiredo. Mais
l’influence des « grands » lui a été fatale. Porto et
Sporting ont refusé de casser leurs contrats, alors que le Benfica
entend bien continuer de faire fructifier sa Benfica TV.
- Le problème des fonds
d’investissement. L’UEFA a prévenu qu’elle entendait bientôt
mettre fin à ces pratiques largement répandues en péninsule
Ibérique. Porto (qui soutien la Doyen Sports contre le Sporting)
et Benfica appréhendent cette phase de transition.
Bruno de Carvalho, lui, a tranché. Le
Président du Sporting est contre les fonds et s'oppose avec force au
monopole de la Doyen Sports. Un défi de plus en direction de ses
rivaux... Et de Luis Duque dont l’équipe dirigeante s’adonnait
jovialement à ce type de pratique.
Joaquim Evangelista, Président du Syndicat des joueurs.
,
Globalement et comme le déplore
le Syndicat des Joueurs (SJPF), c’est tout un modèle, un système,
qui perdure. Joaquim Evangelista, Président du SJPF, aurait aimé
que sa corporation, ainsi que celle des arbitres et des entraîneurs
soient représentées au sein de la Liga des Clubs. Et il déclare :
« Ce que je constate, c’est que chaque club a ses propres
intérêts qu’ils placent avant ceux du football portugais ».
Au royaume des aveugles, un pervers
ménage à trois est Roi !
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