Thierry Roland est décédé
Le journaliste sportif, qui comptait
treize Coupes du Monde et neuf Euros à son actif comme commentateur,
aurait fait un AVC.
Légende du commentaire sportif et roi
du foot à la télévision, Thierry Roland est mort brutalement après
avoir regardé vendredi soir sur le petit écran la victoire des
Bleus contre l’Ukraine à l’Euro, qu’il aurait dû commenter au
côté de son complice Jean-Michel Larqué.
«Mon cher Thierry», comme l’appelait son alter ego, a succombé à l'âge de 74 ans, dont plus de 50 ans à l’antenne, à un accident vasculaire cérébral, selon Jacques Vendroux, directeur des sports de Radio France et son ami intime depuis quatre décennies au moins.
«Il a regardé le match de l'équipe de France et puis il s’est endormi et il a fait un AVC vers 3 heures du matin. Les médecins ont essayé de le réanimer et Thierry n’est jamais reparti», a assuré Jacques Vendroux sur France Info en précisant qu’il lui avait encore parlé la veille.
La chaîne M6, pour laquelle Thierry Roland aurait dû reformer son duo avec «Jean Mi-Mi», a officialisé son décès samedi matin à la demande de la famille, sans toutefois préciser la date ni les causes de la mort. Cette nouvelle a cueilli par surprise la planète foot et le monde des journalistes sportifs en plein Euro 2012.
Cet Euro devait signer le grand retour du tandem mythique Roland-Larqué, qui a commenté plus de 700 matches ensemble - sur Antenne 2 puis surtout TF1 - entre 1979 et 2005 mais qui n’avait plus couvert de grande compétition internationale depuis l’Euro 2004 (à l’exception d’un Roumanie-France pour les éliminatoires de l’Euro-2012).
Mais Thierry Roland avait dû renoncer à l’Euro le 13 juin, n'étant pas totalement remis d’une opération liée à un calcul biliaire.
«L’opération s’est bien passée. Mais ça reste récent, et je suis encore en période de convalescence. Je suis courbatu, j’ai des petits spasmes à droite à gauche. Donc très sincèrement, je ne me sens pas le courage d’aller en Ukraine», avait alors expliqué à l’AFP le commentateur, aussi populaire pour son côté franchouillard et ses saillies imagées que critiqué pour plusieurs débordements verbaux qui ont marqué sa carrière.
Il jugeait qu’il n’aurait pas été «raisonnable d’aller en Ukraine où il n’y a pas de grosse médecine au cas où il m’arriverait quelque chose».
Ce rendez-vous manqué a rendu sa disparition d’autant plus cruelle à son ami Jean-Michel Larqué: «Il se faisait une telle joie de reformer notre tandem, il est parti sans ça et c’est le plus terrible: sa dernière joie j’aurais peut-être pu la lui procurer et j’ai pas pu le faire», a-t-il déclaré, en larmes, à BFM-TV. «Il m’avait dit que s’il lui arrivait quelque chose il me regarderait de là-haut depuis la grande prairie... Les bons souvenirs sont gommés par la nouvelle, mais ils reviendront un jour, forcément». (Source AFP)
«Mon cher Thierry», comme l’appelait son alter ego, a succombé à l'âge de 74 ans, dont plus de 50 ans à l’antenne, à un accident vasculaire cérébral, selon Jacques Vendroux, directeur des sports de Radio France et son ami intime depuis quatre décennies au moins.
«Il a regardé le match de l'équipe de France et puis il s’est endormi et il a fait un AVC vers 3 heures du matin. Les médecins ont essayé de le réanimer et Thierry n’est jamais reparti», a assuré Jacques Vendroux sur France Info en précisant qu’il lui avait encore parlé la veille.
La chaîne M6, pour laquelle Thierry Roland aurait dû reformer son duo avec «Jean Mi-Mi», a officialisé son décès samedi matin à la demande de la famille, sans toutefois préciser la date ni les causes de la mort. Cette nouvelle a cueilli par surprise la planète foot et le monde des journalistes sportifs en plein Euro 2012.
Cet Euro devait signer le grand retour du tandem mythique Roland-Larqué, qui a commenté plus de 700 matches ensemble - sur Antenne 2 puis surtout TF1 - entre 1979 et 2005 mais qui n’avait plus couvert de grande compétition internationale depuis l’Euro 2004 (à l’exception d’un Roumanie-France pour les éliminatoires de l’Euro-2012).
Mais Thierry Roland avait dû renoncer à l’Euro le 13 juin, n'étant pas totalement remis d’une opération liée à un calcul biliaire.
«L’opération s’est bien passée. Mais ça reste récent, et je suis encore en période de convalescence. Je suis courbatu, j’ai des petits spasmes à droite à gauche. Donc très sincèrement, je ne me sens pas le courage d’aller en Ukraine», avait alors expliqué à l’AFP le commentateur, aussi populaire pour son côté franchouillard et ses saillies imagées que critiqué pour plusieurs débordements verbaux qui ont marqué sa carrière.
Il jugeait qu’il n’aurait pas été «raisonnable d’aller en Ukraine où il n’y a pas de grosse médecine au cas où il m’arriverait quelque chose».
Ce rendez-vous manqué a rendu sa disparition d’autant plus cruelle à son ami Jean-Michel Larqué: «Il se faisait une telle joie de reformer notre tandem, il est parti sans ça et c’est le plus terrible: sa dernière joie j’aurais peut-être pu la lui procurer et j’ai pas pu le faire», a-t-il déclaré, en larmes, à BFM-TV. «Il m’avait dit que s’il lui arrivait quelque chose il me regarderait de là-haut depuis la grande prairie... Les bons souvenirs sont gommés par la nouvelle, mais ils reviendront un jour, forcément». (Source AFP)
Les petites phrases et dérapages de
Thierry Roland*
Thierry Roland, voix légendaire du football à la télévision, devait une grande partie de sa réputation à ses petites phrases qui, lâchées en direct à l’antenne, ont souvent nourri la polémique.
La première remonte au 9 octobre 1976, lorsque, pendant un match de l'équipe de France contre la Bulgarie, à Sofia, il s’en prend violemment à l’arbitre écossais qui a sifflé un penalty en faveur des Bulgares.
«M. Foote, vous êtes un salaud !», s'écrie-t-il en direct. Furieuse, la chaîne, Antenne 2, veut le sanctionner, mais recule face à la réaction des téléspectateurs qui envoient des lettres de soutien par centaines.
En 1986, lors du quart de finale du Mondial entre l’Angleterre et l’Argentine, il s’offusque du but de la main accordé à Maradona et prend à témoin Jean-Michel Larqué: «Honnêtement, Jean-Michel, ne croyez-vous pas qu’il y a autre chose qu’un arbitre tunisien pour arbitrer un match de cette importance ?».
La phrase fait scandale et ses propos sont qualifiés de «racistes». Il s’en excusera ensuite auprès de la Tunisie et de l’arbitre, M. Ali Bennaceur, se défendant d'être xénophobe.
En 1997, le journaliste accorde cependant une interview au quotidien d’extrême droite Présent, ce qui contribue à brouiller un peu plus son image. «C’est vrai que Le Pen est un peu excessif, mais c’est vrai qu’il y a certains points sur lesquels je suis d’accord avec lui», explique-t-il en évoquant notamment la peine de mort. «Un piège», dira-t-il plus tard à propos de cet entretien, même si, cette fois-ci, il n’a pas l’excuse du direct.
En 1998, une de ses petites phrases en direct fait à nouveau recette, mais l’inspiration est plus heureuse. La France vient tout juste de remporter la Coupe du monde: «Je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible. Ah ! c’est superbe ! Quel pied ! Oh putain !».
Mais l’homme est incorrigible, et en 2002, lors d’un match entre la Corée du Sud et la France, il pouffe de rire à l’antenne et provoque une nouvelle polémique: «Il n’y a rien qui ressemble plus à un Coréen qu’un autre Coréen, surtout habillés en footballeurs, d’autant qu’ils mesurent tous 1,70 m, qu’ils sont tous bruns, à part le gardien». (Source Libération)
Thierry Roland, voix légendaire du football à la télévision, devait une grande partie de sa réputation à ses petites phrases qui, lâchées en direct à l’antenne, ont souvent nourri la polémique.
La première remonte au 9 octobre 1976, lorsque, pendant un match de l'équipe de France contre la Bulgarie, à Sofia, il s’en prend violemment à l’arbitre écossais qui a sifflé un penalty en faveur des Bulgares.
«M. Foote, vous êtes un salaud !», s'écrie-t-il en direct. Furieuse, la chaîne, Antenne 2, veut le sanctionner, mais recule face à la réaction des téléspectateurs qui envoient des lettres de soutien par centaines.
En 1986, lors du quart de finale du Mondial entre l’Angleterre et l’Argentine, il s’offusque du but de la main accordé à Maradona et prend à témoin Jean-Michel Larqué: «Honnêtement, Jean-Michel, ne croyez-vous pas qu’il y a autre chose qu’un arbitre tunisien pour arbitrer un match de cette importance ?».
La phrase fait scandale et ses propos sont qualifiés de «racistes». Il s’en excusera ensuite auprès de la Tunisie et de l’arbitre, M. Ali Bennaceur, se défendant d'être xénophobe.
En 1997, le journaliste accorde cependant une interview au quotidien d’extrême droite Présent, ce qui contribue à brouiller un peu plus son image. «C’est vrai que Le Pen est un peu excessif, mais c’est vrai qu’il y a certains points sur lesquels je suis d’accord avec lui», explique-t-il en évoquant notamment la peine de mort. «Un piège», dira-t-il plus tard à propos de cet entretien, même si, cette fois-ci, il n’a pas l’excuse du direct.
En 1998, une de ses petites phrases en direct fait à nouveau recette, mais l’inspiration est plus heureuse. La France vient tout juste de remporter la Coupe du monde: «Je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible. Ah ! c’est superbe ! Quel pied ! Oh putain !».
Mais l’homme est incorrigible, et en 2002, lors d’un match entre la Corée du Sud et la France, il pouffe de rire à l’antenne et provoque une nouvelle polémique: «Il n’y a rien qui ressemble plus à un Coréen qu’un autre Coréen, surtout habillés en footballeurs, d’autant qu’ils mesurent tous 1,70 m, qu’ils sont tous bruns, à part le gardien». (Source Libération)
*PS : J'ai aperçu pour la dernière fois, avec mon ami José Lopes, Thierry Roland à
Bilbao lors de la demi-finale retour entre l'Athletic et le Sporting, match qu'il allait commenter sur W9.
J'étais aussi devant la télé lors du match du 9 octobre 1976, malgré ma jeunesse, cette
phrase m'a poursuivi pendant toutes ces années. Je rends hommage au
grand passionné de football qu'il était, repose en paix Thierry.
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