jeudi 6 septembre 2018

Corruption et violation du secret judiciaire, voici Benfica

Saison XI : La mise en examen pour corruption et violation du secret judiciaire est tombée le lundi 27 août.
 
Rappel : Deux administrateurs du club ont été entendus par le ministère public sur ce dossier et au moins cinq personnes avaient été mises en examen, dont Paulo Gonçalves (directeur du département juridique du Benfica) et un informaticien du ministère de la Justice. 

Une semaine plus tard, le mardi 4 septembre, le verdict est tombé et le club du Sport Lisboa e Benfica est officiellement accusé de corruption et de violation du secret judiciaire, situation qui pourrait déboucher sur une interdiction de participer à toutes compétitions dans un délai allant de 6 mois à 3 ans.

Au total, le club du Benfica est accusé par le Ministère Public portugais de 30 crimes relevant de l’enquête « E-Toupeira » (e-taupe). Paulo Gonçalves, le conseiller juridique du club, est à lui seul responsable de 79 crimes.
 
Le conseil de discipline de la Fédération Portugaise de football, s'est réveillée hier dans l'après-midi, et a décidé, après avoir pris connaissance de l’ordre des accusations portées par le Ministère Public contre le club du Benfica dans l’affaire « E-Toupeira », d’ouvrir un processus d’enquête sur les faits établis par le procureur. 

Parallèlement, Augusto Baganha a révélé à la presse que Vítor Pataco, qui va le remplacer à la présidence de l’Institut Portugais des Sports et de la Jeunesse, a récemment aidé Benfica à ne pas avoir son stade interdit pour un match.
Augusto Baganha a également fait part de sa surprise que ce soit Vítor Pataco a lui succéder et explique pourquoi : « Cela a été en partie une surprise, car le Conseil d’Administration a été dissout. Les motifs ont été invoqués et présentés. Il y en a deux qui sont valables et deux qui ne le sont pas... Qui a choisi doit le justifier. Se pourrait-il que l'élus ont été choisis parce que ce sont des gens qui ont une attitude plus favorable... à Benfica ? Peut-être ! ».

Quand au président du Benfica, Luís Filipe Vieira, disparu depuis quelques semaines de la scène, a réagi aux accusations hier soir, dans une déclaration aux journalistes, sans droit aux questions, soulignant l'innocence du club. Pathétique !

Le premier ministre portugais António Costa
et le président du Benfica, Luís Filipe Vieira,
copains-copains.

Le gouvernement et le président de la république portugaise, qui avaient réagit publiquement en condamnant l'invasion à l'Académie du Sporting par un un groupe de supporters, reste muet par rapport aux gravissimes accusations contre Benfica. 

La seule énigme est de savoir par quelle miraculeuse pirouette la « pieuvre rouge » va échapper à la justice.

2 commentaires:

Robert Toulerastel, socio 144 890 a dit…

Soyez puissants ou misérables, la justice ne réagira pas, Benfica est un Etat dans l'Etat, Ils trouveront des circonstances atténuantes,le voleur ne sera jamais puni, sauf si c'était le Sporting ou un petit club de Liga-Nos...

JacManCdL a dit…

Salut Robert,
Dans l'affaire "Apito Dourado" tout le monde a pu entendre les enregistrements téléphoniques, largement diffusés dans la presse, qui accusaient le FC Porto de corruption. La justice portugaise a décrété au bout de 10 ans, que ses enregistrements n'étaient pas recevables. Tous les corrupteurs ont été innocentés.
Dans le cas du Benfica, qui a un pouvoir subversif beaucoup plus grand que celui de Porto, il y a de fortes chances que toutes les preuves existantes, qui ont permis au Ministère Public portugais d’accuser le club, finissent de la même façon.
Ils ont encore plusieurs infractions en cours d'instruction, je doute que la justice portugaise ose s'attaquer à la plus grande organisation criminelle portugaise.